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Enneagramme

Article enneagramme
Non, ce n'est pas un délire mystique, mais la meilleure description des différents types de personnalité et un superbe outil de développement personnel issu d’une longue tradition orale.
Personne ne possède l’enneagramme d’origine, chacun apporte sa propre interprétation. Voici la mienne, qui évolue au fil de mes découvertes. Dans cette présentation je commence par les bases qui sont simples et clairement établies. Ensuite j'apporte des éclairages plus précis qui devraient être au conditionnel : plus on développe, plus on s'éloigne de la réalité qui est très variable. Je connais peu de bases 3, 4 et 5 et de sous-types survie : c’est là où je risque le plus de faire des erreurs.

L'enneagramme est un outil de connaissance de soi et des autres, fondamentalement bienveillant.
Il est stupide et vain de chercher à l'utiliser sans accepter son postulat fondamental : tout humain a la même valeur, chacun fait de son mieux avec ce qu’il a (ses capacités, ses valeurs, ses croyances, ses blessures etc.).

Il décrit 9 enneatypes, c’est à dire 9 peurs fondamentales qui forgent la personnalité, avec des avantages et des inconvénients pour soi et pour les autres : des compulsions négatives, et des motivations positives.
Les comportements sont les seuls observables de l’extérieur, mais ils ne définissent pas un enneatype, ce ne sont que des indices qui peuvent être trompeurs. Ainsi les tests qu’on trouve en ligne ne sont pas du tout fiables, mieux vaut les éviter.
Ces 9 peurs possibles sont liées, comme tout élément psychologique, à divers facteurs innés et acquis, d'origines biologiques et culturelles.

Aucun enneatype n'est meilleur qu'un autre, il est juste plus ou moins adapté à une situation donnée. En revanche il existe des niveaux d’intégration interne. Plus on va mal, plus on a tendance à exprimer les compulsions négatives en lien avec les peurs des enneatypes. Plus on va bien, plus on s’en libère pour ne plus exprimer que les motivations positives.

Il ne s'agit pas de mettre des gens dans des cases, mais de clarifier des composantes de personnalité. Un profil d’enneagramme se définit correctement non pas par un chiffre, mais par une combinaison complexe d'éléments. On dira par exemple “5w4/6 social/survie mu”, ce qui signifie : base 5 avec une aile principale en 4 et une aile moins forte en 6, sous-type social prédominant, sous-type survie secondaire, s’intégrant dans le sens minoritaire.

Toutes les composantes de personnalité ne relèvent pas de l'enneagramme, il y a aussi des prédispositions biologiques influençant par exemple la stabilité des émotions ou la capacité d'abstraction, et la culture individuelle : ensemble de valeurs, connaissances, croyances et habitudes d'une personne, en lien étroit avec les cultures collectives qui l'entourent.


1ère partie : les grands principes pour comprendre l'enneagramme sans erreur
 

Base :
Enneatype principal, socle de la personnalité d'une personne.

Aile :
Enneatype secondaire, adjacent à la base, qui nuance les expressions de la base. On peut avoir zéro, une ou deux ailes. Elles sont parfois considérées comme bénéfiques, ce qui est une conception risquée.
C'est en fait une peur engendrant une compulsion supplémentaire, qui peut atténuer certains inconvénients de la base, mais peut aussi en renforcer, et ajoute les inconvénients de l'aile. Les ailes complexifient la personnalité et viennent ajouter des peurs à celle de la base.
Elles sont subordonnées à la base, leur peur est moins importante que la peur de la base. La compulsion de l'aile sert la compulsion de la base.
 
Enneatypes (base et ailes) :
Peur souvent inconsciente, qui dirige les pensées, émotions et comportements d'une personne.
1 : peur d'avoir quelque chose à se reprocher
2 : peur d'être perçu comme inutile
3 : peur d'être perçu comme un perdant
4 : peur d'être insignifiant (banal, fade ou superficiel)
5 : peur de ses émotions, d'être impacté par son environnement
6 : peur d'être perdu, sans repères ou sans soutien
7 : peur des émotions négatives
8 : peur d'être faible
9 : peur du conflit, de ne pas être paisible

Motivation :
C'est le terme que je retiens pour désigner les aspects positifs d'un enneatype, ce qu'il a de bon pour l'individu et son entourage, comment la peur pousse à développer des qualités et des talents particuliers.
1 : être fiable et honnête
2 : être aimant et altruiste
3 : réussir, s’adapter
4 : créer, innover et s'exprimer
5 : devenir un expert
6 : être loyal à des réfents (personnes et éléments de culture individuelle)
7 : transmettre la joie et la stimulation
8 : savoir se battre et résister aux difficultés
9 : être pacifique, facilitant, soutenant

Compulsion :
C'est le terme que je retiens pour désigner les aspects négatifs d'un enneatype, ce qu'il a de malsain par excès. J'essaie ici de mettre le doigt sur la compulsion principale, qui peut entrainer les autres aspects négatifs des enneatypes.
1 : refuser les imperfections
2 : ignorer ses besoins (y compris les motivations de l’altruisme)
3 : chercher à être perçu comme meilleur que les autres
4 : rejeter la banalité
5 : rationaliser ses émotions
6 : rejeter la déviance
7 : ne rien faire des émotions désagréables
8 : ignorer la faiblesse
9 : ignorer les conflits

Blessure et reproduction :
Parmi les facteurs favorisant l'émergence d'un enneatype, les blessures vécues sont intéressantes à envisager. Elles peuvent être reproduites inconsciemment :
1 : on fait des reproches aux autres
2 : on rend les autres inutiles en niant ses propres besoins
3 : on dévalorise les autres pour se valoriser
4 : on banalise les autres pour se démarquer
5 : on rend difficile la gestion des émotions chez ceux avec qui on relationne car on ne gère pas les siennes
6 : on rejette les non conformes pour être conforme
7 : on oblige les autres à gérer plus d'émotions négatives en ne gérant pas les siennes
8 : on affaiblit l'autre en l’attaquant pour ne pas être attaqué
9 : on amplifie les conflits en ne les gérant pas

Sous-types (ou variantes instinctuelles) :
Implication émotionnelle dans un des domaines suivants, sur lequel on va appliquer spécialement les compulsions de sa base et ses ailes.
Le sous-type joue beaucoup sur les comportements, mais il est totalement subordonné à la base et aux ailes, qu'il ne fait que colorer.
- Survie : éléments de confort personnel
- Tête à tête : relation à deux
- Sexuel : séduction
- Social : groupe d'appartenance
- Sociétal : société, civilisation
Classiquement on confond sexuel et tête à tête, social et sociétal, ce sont des regroupements arbitraires ou statistiques qui ne reflètent pas la diversité de l'existant.

Centres
Les appellations classiques entre guillemet sont bien trop trompeuses, il est mauvais de les utiliser. Je n'ai pas encore réussi à les définir avec certitude, il me faut donc développer ce qui les caractérise. Je ne suis même pas sûre que ce découpage en 3 centres n'est pas arbitraire.

- 981 : Il serait “instinctif” ou “créatif” parce que les actes suivent la volonté.
Auto-contrôle / contrôle de soi / volonté : 8, 9 et 1 ont peur de ne pas être forts, tranquilles ou irréprochables. Dans ce centre on compte sur soi-même, on fait en sorte de n'avoir besoin de personne d'autre pour se sentir en sécurité. La colère est l'émotion prédominante : c'est la force du 8, le déni du 9, le problème récurrent du 1. C'est l'image qu'on a de soi-même qui compte, en se basant sur sa propre évaluation de ses actes, ses pensées, ses émotions... Il y a une recherche d'intégrité dans ce contrôle pour que l'image de soi soit en accord avec tout ce qui fait le soi, qui pousse à nier une part de la réalité.

- 234 : Il serait “émotionnel” ou “relationnel” parce que la relation à l'autre est primordiale.
Identité / contrôle de son image / valorisation : 2, 3, 4 ont peur de ne pas être reconnus par les autres pour leur altruisme, réussite ou unicité. Dans ce centre on compte sur les autres, on fait en sorte d'exister pour les autres pour se sentir bien. La recherche de reconnaissance est centrale, seules les méthodes varient. Dans ce centre on cherche une image valorisante (et donc un positionnement au-dessus des autres) : le 2 est celui qui aide et pas celui qui est aidé, le 3 réussit mieux que les autres, le 4 est moins insipide que les autres. Le déni concerne surtout l'identité, on nie des choses chez soi ou chez les autres pour se sentir spécial.
 

- 567. Il serait “mental” ou “‘intellectuel” parce que les émotions sont rationalisées.
Anxiété / contrôle de ses émotions / rationalisation : 5, 6, 7 ont peur de souffrir par manque de distance, de soutien ou de stimulation. Dans ce centre on compte sur un médiateur entre soi et le monde, on fait en sorte de maitriser un outil pour éviter la souffrance. La peur des émotions dirige ce centre : le 5 a peur d'être envahi par des émotions, le 6 de l'ampleur de son anxiété, le 7 de vivre des émotions négatives. Le déni est focalisé sur l'impact des émotions, on cherche des excuses rationnelles pour les mettre à distance.

Flèches :
Les flèches partent de la base et des ailes. Elles s’expriment lorsque le niveau d’intégration ou de désintégration interne est très fort.
- Intégration externe : adopter la motivation sans la compulsion d'un enneatype désigné par une flèche
- Désintégration externe : adopter la compulsion sans la motivation d'un enneatype désigné par une flèche

Sens d'intégration :
- Alpha : s'intègre et se désintègre dans le sens classique (inté 9-3-6 et 1-7-5-8-2-4)
- Mu : s'intègre et se désintègre dans le sens moins fréquent (inté 9-6-3 et 4-2-8-5-7-1)

Triangle de la stabilité :
Les enneatypes 9, 3 et 6 forment un triangle indépendant du reste de l'enneagramme au niveau des flèches : leurs flèches ne sortent pas du triangle, et les autres flèches ne rentrent pas dans le triangle.
Ils se démarquent du reste de l'enneagramme sur un point : ils sont spécialement attachés à la stabilité culturelle.
Sans que ce soit systématique, il y a plus de chances lorsqu'on appartient au triangle de préférer le statut quo aux innovations et la majorité à la minorité. En 9 pour maintenir l'harmonie, en 6 pour protéger son cadre de référence, en 3 pour que sa réussite soit reconnue par la majorité.
Bien sûr, ça prend des formes très variées car la culture individuelle de chacun dépend de nombreux facteurs. Souvent c'est surtout un mélange entre les principaux bains culturels dans lesquels on a le plus vécu durant la construction de sa culture individuelle : le cocon familial, l'école et les médias.

Utilisation intérieure ou extérieure des centres
Je suis en désaccord avec les Chabreuil sur les appellations des centres, mais ils y ajoutent une variable qui me semble intéressante, une orientation intérieur/extérieur. http://www.enneagramme.com/Theorie/9_centut.htm
Pour eux le triangle souffre d'une orientation à la fois intérieure et extérieure qui provoque des blocages du centre préféré.
Appliquée aux centres tels que je les conçois, cette approche pourrait donner ça :
- le 1 cherche à se contrôler intérieurement : son être
- le 8 cherche à se contrôler extérieurement : ses actions
- le 9 cherche à se contrôler pleinement, dans son être et ses actions
- le 2 cherche à contrôler son image extérieurement : ce que les autres pensent de lui
- le 4 cherche à contrôler son image intérieurement : ce qu'il pense de lui
- le 3 cherche à contrôler son image pleinement, dans ce que lui et les autres pensent de lui
- le 5 cherche à contrôler son vécu extérieurement : limiter l'impact de l'environnement
- le 7 cherche à contrôler son vécu intérieurement : voir le positif et imaginer le plaisir
- le 6 cherche à contrôler pleinement son environnement, en limitant les risques et en imaginant la sécurité
Dans cette optique les enneatypes du triangle seraient juste plus "contraignants" que les autres enneatypes, par une recherche de contrôle plus vaste. C'est cohérent avec une plus grande recherche de stabilité.

Il n'y a pas que l'enneagramme :
Par exemple le 3 est souvent pris pour un arriviste. Certes, beaucoup de 3 mentent et trichent pour avoir l'image d'un gagnant, mais être 3 ne veut pas dire qu'on a cette culture là. Un 3 peut avoir une culture individuelle valorisant la sincérité, et moins mentir qu'un 1 qui aurait un autre système de valeurs, alors que globalement les 1 mentent beaucoup moins que la moyenne.
Il y a aussi souvent confusion avec un talent : ce pour quoi on est doué, grâce à un mélange de facteurs innés et acquis, biologiques et culturels. Un talent peut favoriser l'émergence d'un enneatype, et inversement un enneatype peut favoriser le développement d'un talent, mais ce n'est pas systématique.
Par exemple les 5 ont souvent de bonnes capacités d'analyse. Ca ne veut pas dire que c’est systématique chez les 5, mais que les capacités d'analyse favorisent la structuration de la personnalité par l'enneatype 5, et que l'enneatype 5 favorise l'entrainement des capacités d'analyse.
Les circonstances peuvent aussi jouer fortement sur les comportements, par exemple un 9 qu'on insulte chaque fois qu'il exprime un accord pourrait développer le sens de la contradiction pour protéger sa paix intérieure.

Dépasser les valeurs des enneatypes, de la psychose à la névrose
Comprendre l'enneagramme, c'est d'abord comprendre que nos compulsions d'enneatype ne sont pas meilleures que les autres. C'est un changement de valeurs : on ne juge plus aussi positivement les valeurs attachées à ses propres enneatypes et on ne juge plus aussi négativement les autres.
Par exemple l'apport de l'enneagramme peut consister pour chacun à admettre ces vérités :
1 Il n'est pas bon d'être trop exigeant avec soi-même.
   Il n'y a pas de mal à faire des erreurs.
2 Il n'est pas bon de faire passer les besoins des autres avant les siens.
   Il n'y a pas de mal à prendre soin de soi et demander de l'aide.
3 Il n'est pas bon de trop chercher à être vu comme un gagnant.
   Il n'y a pas de mal à admettre ses défaites et à se contenter de ce qu'on a.
4 Il n'est pas bon de placer l'originalité avant l'authenticité.
   Il n'y a pas de mal à "être comme tout le monde" ou "suivre le troupeau".
5 Il n'est pas bon de trop fuir les émotions.
   Il n'y a pas de mal à écouter ses émotions.
6 Il n'est pas bon de trop se conformer.
   Il n'y a pas de mal à être marginal.
7 Il n'est pas bon de fuir les responsabilités et la routine.
   Il n'y a pas de mal à vivre et exprimer des émotions négatives.
8 Il n'est pas bon de nier ses faiblesses.
   Il n'y a pas de mal à panser ses blessures et admettre qu'on a mal.
9 Il n'est pas bon de trop fuir le conflit.
   Il n'y a pas de mal à exprimer sa colère et ses divergences d'opinions.
Comprendre et admettre qu'on a eu tord de s'accrocher aux valeurs attachées à notre base et nos ailes, c'est une étape essentielle et un grand pas vers l'intégration durable. C'est un peu comme passer de la psychose à la névrose : de la folie qui ignore la réalité au simple trouble qui connait la réalité mais ne s'y fait pas.
En revanche croire que ça suffit, c'est ignorer une autre part de la réalité : la santé mentale ne dépend pas que de ce qu'on sait. On va forcément dans notre vie traverser des moments difficiles où les réflexes reviennent, sous une autre forme si on réprime la forme initiale! S'il était possible de supprimer les compulsions de sa base et ses ailes, ainsi que leurs désinté, le mal-être psychologique s'exprimerait autrement, mais pas mieux.

 


2e partie, les descriptions plus hasardeuses

 

Caricatures des enneatypesJohnny et son guignol

Décrire un enneatype d'après ses comportements, c'est toujours une caricature. Tout comme le guignol de Johnny, la caricature n'est pas la réalité! Mais la caricature peut aider à comprendre ce qu'est un enneatype, si on comprend d'abord que ce n'est pas la réalité.

Le 1 caricatural c'est "le donneur de leçons". Fiable, ordonné, dévoué, mais ennuyeux et moralisateur. Il ne fait que ce qu'il pense devoir faire, il est extrêmement exigeant avec lui-même et juste très exigeant avec les autres. Il est dévoré par une colère pas toujours consciente qu'il ne pense pas avoir le droit d'exprimer et explose parfois quand elle lui semble assez légitime ou quand la cocotte-minute ne supporte plus la pression. Il cherche sans arrêt à tout perfectionner, y compris lui-même et son entourage.
Avec une aile 2 il est plus ouvert et aimant, mais encore plus dans l'abnégation : il donne donne donne, s'épuise et explose parce qu'il ne reçoit pas grand chose en retour.
Avec une aile 9 il a plus de tact et il accepte mieux les imperfections, mais il est encore plus dans l'auto-contrôle, butté et renfermé.

Le 2 caricatural c'est "la mère juive" : il est aimant et généreux, mais étouffant et intrusif. Inconsciemment il cherche à être indispensable pour les autres et espère de la reconnaissance en retour.
Avec une aile 1 il attend moins de reconnaissance, il fait plus les choses pour "être quelqu'un de bien", mais il veut en plus perfectionner l'autre.
Avec une aile 3 il est moins centré sur les besoins des autres et il obtient plus facilement la reconnaissance attendue, mais il manipule son entourage.

Le 3 caricatural c'est "le politicien bling bling" : il est hyper adaptable et charmant, il réussit tout ce qu'il entreprend mais comme il est prêt à tout pour être admiré, il ment et triche facilement. Il adore se lancer des défis qu'il peut gagner et montrer ses réussites.
Avec une aile 2 il aime partager les fruits de son succès, mais il est instrusif et il manipule pour obtenir de la reconnaissance en plus de l'admiration.
Avec une aile 4 il est plus innovant et plus connecté à ses véritables désirs, mais il cherche encore plus à se démarquer des autres.

Le 4 caricatural c'est "l'artiste maudit" : il est original et connecté à ses émotions, mais trop centré sur son image, en conflit permanent avec la norme, et versatile : ses émotions sont exagérées et changeantes.
Avec une aile 3 il est plus pragmatique et plus ouvert à la norme, mais il plus élitiste et moins authentique.
Avec une aile 5 il est plus rationnel et moins versatile, mais il met plus de distance avec les autres

Le 5 caricatural c'est "le savant autiste" : il se confond avec sa bibliothèque, il se pose en observateur et analyse finement un partde la réalité, mais il rationalise tout pour ne pas être envahi par ses émotions, ce qui finalement l'éloigne beaucoup du réel. Il évite les contacts, il se sent vite envahi et épuisé par les autres.
Avec une aile 4 il est plus conscient de ses propres émotions, mais il se coupe encore plus des autres en se focalisant sur son ressenti et en valorisant sa différence.
Avec une aile 6 il se connecte à son anxiété, il donne une place aux autres mais il rationalise d'autant plus le reste de son expérience émotionnelle et il devient dogmatique.

Le 6 caricatural est le "trouillard conformiste", il s'accroche à des croyances et des traditions comme si sa vie en dépendait, mais il est un pilier de la cohésion sociale. Souvent anxieux, inhibé, très routinier, il est très famille et s'investit beaucoup dans les groupes. Parfois il gère sa peur en fonçant vers ce dont il a peur, on appelle ça la position contre-phobique. Quand il estime qu'une personne est trop déviante, il l'exclue définitivement de sa vie.
Avec une aile 5 il est plus rationnel mais il est encore plus coupé de ses émotions et plus fuyant.
Avec une aile 7 il est plus joyeux et plus aventureux mais il se coupe encore plus de ses émotions et il est moins responsable.

Le 7 caricatural est "le clown de service", il met l'ambiance et amuse la galerie mais il a du mal à respecter des engagements. Il ne veut voir que le positif et passe son temps à fuir ce qui pourrait lui rappeler les aspects négatifs de la vie, en cherchant sans cesse des stimulations agréables.
Avec une aile 6, il est plus responsable et coopératif mais aussi plus anxieux et moins joyeux.
Avec une aile 8, il fuit moins les émotions négatives mais il est plus excessif et individualiste.

Le 8 caricatural est le "dictateur", il est fort et brave mais il impose sa loi par la force. Il divise le monde en alliés et ennemis, il est toujours prêt à se battre. Il est excessif, charismatique, il n'a peur de rien en apparence et il trouve justes les inégalités qui l'arrangent. Très dynamique, il ne réfléchit pas assez avant d'agir. Il peut se contredire sans ciller, sa vérité de l'instant comptant plus pour lui que la vérité réelle, parce qu'il n'aime pas trop les nuances.
Avec une aile 7 il est moins dans la lutte, plus dans le plaisir qu'il fait partager à son entourage, mais il est égoïste, intéressé par son plaisir et ses intérêts personnels avant tout.
Avec une aile 9 il considère la colère comme une faiblesse, il a bien plus de tact et il prend bien plus l'autre en compte, mais il perd sa capacité à utiliser l'émotion comme une force et se renferme pour se protéger.

Le 9 caricatural est "la bonne pâte", il est doux, gentil, tranquille, mais c'est "un mouton" qui suit, qui n'a pas d'avis pas de valeurs pas de positionnement. Il est comme un caméléon qui prend la couleur de son environnement, finalement on ne sait pas de quelle couleur il est en réalité mais il apporte beaucoup d'harmonie et d'apaisement. Il a beaucoup de mal à prendre des décisions et il est lâche, mais il se laisse porter et s'adapte très facilement aux décisions des autres.
Avec une aile 1 il arrive à déterminer ses valeurs et se positionner, il est plus actif, mais moins ouvert aux opinions différentes.
Avec une aile 8, il est plus centré sur l'action et ses propres priorités, mais il est moins pacifique, plus enclin à des actes passifs-agressifs.

 

Intégrations externes

Le 1 alpha vers le 7 accepte d'être imparfait. Il se libère, il profite mieux de la vie en s'imposant moins de règles, il s'assouplit et devient plus agréable à cotoyer.
Le 1 mu vers le 4 accepte d'avoir un point de vue qui n'est pas forcément l'unique vérité. Il embrasse son originalité et devient plus ouvert à la diversité.

Le 2 alpha vers le 4 accepte de s'occuper de ses propres besoins. Il s'intéresse aussi à lui-même, découvre ce qui le rend unique, répond à ses besoins et attend moins de reconnaissance de l'extérieur en reconnaissant lui-même son unicité.
Le 2 mu vers le 8 accepte de lutter pour lui-même. Il se définit moins par la reconnaissance des autres et plus par sa propre force, il a un rapport aux autres plus équilibré.

Le 3 alpha vers le 6 accepte de ne pas se démarquer. Il devient collaboratif plutôt que compétitif, se met au service de son référent (groupe ou concept auquel il adhère).
Le 3 mu vers le 9 accepte de ne pas être meilleur que les autres. Il gagne en humilité, il se connecte aux autres et gagne avec eux plutôt que contre eux.

Le 4 alpha vers le 1 accepte sa part de banalité. Il préfère la vérité à l'originalité. Il devient plus juste, plus connecté au réel.
Le 4 mu vers le 2 accepte de s'intéresser aux autres, aussi normaux soient-ils. Il devient plus ouvert à la relation et plus altruiste.

Le 5 alpha vers le 8 accepte de se laisser toucher par les émotions. Il prend sa place dans le monde en s'appuyant sur sa force et sa colère.
Le 5 mu vers le 7 accepte de se laisser toucher par les émotions positives. Il prend sa place dans le monde en recherchant le plaisir et la nouveauté.

Le 6 alpha vers le 9 accepte la déviance. Il devient plus ouvert aux autres façons de penser, aux autres groupes, aux autres traditions etc. Il accueille la différence et devient plus fidèle, ne ressentant plus le besoin de rejeter celui qui dévie.
Le 6 mu vers le 3 accepte la valorisation des différences. Il devient plus capable d'accepter pour lui comme pour les autres le fait de se lancer des défis et d'être valorisé pour ce qu'on fait que les autres ne font pas.

Le 7 alpha vers le 5 accepte de prendre du recul. Il calme sa recherche de stimulation pour se ressourcer dans l'isolement et l'analyse.
Le 7 mu vers le 1 accepte ses responsabilités. Il devient plus fiable, moins égocentré.

Le 8 alpha vers le 2 accepte la faiblesse. Il prend conscience des difficultés des autres et met sa force à leur service.
Le 8 mu vers le 5 accepte de réfléchir avant d'agir. Il prend le temps d'analyser pour que sa force soit mieux utilisée.

Le 9 alpha vers le 3 accepte d'être envié. Il prend ce risque pour accomplir des choses qui le rendent fier de lui, il s'autorise des réussites.
Le 9 mu vers le 6 accepte de choisir et se positionner. Il choisit un référent auquel il est loyal et devient plus apte à donner son avis, défendre une cause, affirmer des valeurs.

 

Désintégrations externes

Le 1 alpha vers le 4 prend peur d'être insignifiant. Il devient plus égocentré, il juge négativement la banalité et peut avoir honte d'être comme les autres.
Le 1 mu vers le 7 prend peur d'être touché par des émotions négatives. Il devient insatiable, il s'épuise en cumulant la rigueur et les distractions.

Le 2 alpha vers le 8 prend peur de la faiblesse. Il devient autoritaire, brutal et rancunier.
Le 2 mu vers le 4 prend peur d'être insignifiant. Il veut être reconnu pour son unicité en plus de son altruisme, il est encore plus préoccupé par ce qu'on pense de lui et peut se donner une image de martyr.

Le 3 alpha vers le 9 prend peur du conflit. Il séloigne encore plus de lui-même, cherchant à battre les autres au jeu du pacifisme. Il se lance des défis de narcotisation, passant son temps à gagner à des jeux sans intérêt au lieu de travailler aux réussites qui comptent pour lui. Il peut provoquer des conflits entre les autres pour sembler être le plus pacifiste.
Le 3 mu vers le 6 prend peur d'être rejeté. Il travaille d'autant plus à incarner la réussite selon son référent et rejette la déviance en rabaissant ceux qui y réussissent moins que lui ou qui ne partagent pas ses valeurs.

Le 4 alpha vers le 2 prend peur d'être perçu comme inutile. Il veut être reconnu comme utile en plus d'unique, il est encore plus préoccupé par ce qu'on pense de lui et se lamente sur le manque de reconnaissance.
Le 4 mu vers le 1 prend peur d'avoir des choses à se reprocher. Il devient honteux d'être imparfait.

Le 5 alpha vers le 8 prend peur de la faiblesse. Son avarice devient agressive, il se sent en lutte pour se protéger du monde extérieur.
Le 5 mu vers le 7 prend peur des émotions négatives. Il se ferme encore plus aux émotions négatives, les fuyant en plus de les rationaliser.

Le 6 alpha vers le 3 prend peur d'être perçu comme un perdant, surtout au jeu du parfait modèle de son référent, quitte à arranger la réalité.
Le 6 mu vers le 9 prend peur du conflit. Il rejette de façon indirecte, insidieuse. Il perd encore plus son identité au sein du référent, il suit sans recul.

Le 7 alpha vers le 1 prend peur d'avoir des choses à se reprocher. Pour éviter les émotions négatives tout en se sentant irréprochable, il peut fuir encore plus les responsabilités et cultiver le déni ou rationnaliser à outrance.
Le 7 mu vers le 5 prend peur d'être envahi par les émotions. Même les émotions positives deviennent un problème, le 7 s'isole et se forge une carapace.

Le 8 alpha vers le 5 prend peur d'être envahi par les émotions. Il considère alors les émotions comme une faiblesse, s'éloigne de son ressenti, s'isole.
Le 8 mu vers le 2 prend peur d'être perçu comme inutile. Il trouve des prétextes pour se battre, pour se positionner en sauveur ou en justicier. Il peut s'oublier dans un combat ni nécessaire ni efficace.

Le 9 alpha vers le 6 prend peur d'être rejeté. Il adhère à un référent et peut fuir ceux qui ne sont pas dans le cadre pour se sentir en harmonie avec ceux qui y sont.
Le 9 mu vers le 3 prend peur d'être perçu comme un perdant. Il peut se perdre dans des réussites insignifiantes, rechercher la compagnie de gens qui le tirent vers le bas pour être le moins pire du groupe, tricher et raconter des réussites imaginaires.

 

Voici à ma connaissance les meilleures sources d'informations gratuites pour découvrir l'outil d'un point de vue plus conventionnel : www.enneagramme.com et https://www.youtube.com/watch?v=kbBG4ml9mxI&feature=share

 

Date de dernière mise à jour : 13/04/2018

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