Hygiénisme réaliste

... une approche forcément holistique et d'inspiration paléo

 

Chasseur cuilleur

Exemple illustrant le point de vue hygiéniste :

Si on met un plat métallique dans le micro-ondes, on ne s'étonne pas qu'il dysfonctionne.
Pourtant, non seulement on s'étonne que le corps humain dysfonctionne quand on met n'importe quoi dedans, mais on va même douter qu'il puisse y avoir un rapport!
De la même façon, si on laisse une plante sans lumière, personne ne s'étonne qu'elle dépérisse, et pourtant on vérifie rarement les carences lors d'un soucis de santé humaine.
Avant de chercher des remèdes, l'hygiénisme considère qu'il faut tout simplement respecter le mode d'emploi de l'humain pour qu'il fonctionne bien.
 

Qu'est-ce que l'hygiénisme au sens strict?

C'est le point de vue selon lequel la santé dépend avant tout du respect des conditions de vie appropriées à l'espèce, et des adaptations de l’hygiène de vie aux conditions particulières qui s’éloignent de cet idéal. Le terme a été beaucoup utilisé dans l'urbanisme, en cherchant à créer une hygiène spéciale pour contrer les méfaits de la densité démographique, en particulier la vie en ville.
 

Qu'est-ce que l'hygiénisme "authentique", celui d'Herbert Shelton?

C'est ce même point de vue, mais additionné de croyances vis-à-vis des besoins humains, en particulier un caractère frugivore (devant se nourrir principalement de fruits).
Dans ce courant, on ne considère les symptômes que comme des manifestations de l'adaptation du corps à un problème : la fièvre permet de lutter contre une infection, la diarrhée évacue ce qui doit être évacué d'urgence, des palpitations répondent à un besoin de circulation accrue, etc. On interdit alors tout remède, et on a tendance à conseiller le jeûne comme traitement universel. On a aussi tendance chez certains à croire que les plantes sauvages ne font pas partie de l’alimentation naturelle de l’humain et à rejeter les produits animaux, ne conseillant alors que des aliments créés par l’humain récemment par sélection artificielle, en affirmant qu’ils sont les plus adaptés à l’espèce humaine... Pure croyance sans le moindre fondement concret. http://vivresante.e-monsite.com/pages/aliments/fruits-et-legumes.html

Je vous propose l'hygiénisme réaliste.

Le réalisme implique un point de vue scientifique, donc prenant en compte l'évolution des découvertes, les débats internes, la prise en compte des cas particuliers qui nuancent le cas général, etc.
Le principe de base de l'hygiénisme est scientifique : on sait et on peut prouver de tas de façons différentes que les espèces ont toutes des conditions de vie adaptées, des biotopes et des besoins en oxygène, nutriment, minéraux etc., dont l'éloignement provoque une détérioration de la santé ou la mort.
De même, en santé humaine, on connait largement les causes de détérioration de la santé, qui sont des éloignements des conditions propices à la santé humaine : pollutions, carences, densité de population.
Evidemment, il y a des microbes qui peuvent nous attaquer, et qui d'ailleurs le font à chaque seconde de toute vie humaine. La différence entre un microbe dangereux et un microbe négligeable, c'est l'état de santé de la personne : le terrain. Ainsi un même virus de grippe peut aussi bien ne strictement rien faire que tuer une personne. On n'a pour autant pas peur de ce virus, qui ne fait qu'achever les personnes si faibles que leur vie ne tient déjà plus qu'à un fil.

Les grandes épidémies viennent de la concentration de la population et des autres espèces : animaux d'élevage et plantes cultivées. Dans un contexte naturel, il y a un peu de tout un peu partout, et tout s'équilibre. L'humain a la fâcheuse manie de sectoriser, de concentrer d'un côté des animaux qui manquent de nutriments apportés par les plantes et d’autres animaux, de l'autre des plantes qui manquent des nutriments produits par ces animaux... Ainsi le précieux engrais est transformé en polluant majeur des nappes phréatiques, tandis que l'on produit des engrais néfastes pour nourrir les plantes... On marche sur la tête! Au lieu de laisser chaque espèce vivre dans une niche écologique qui lui correspond, on l'implante de force n'importe où avec des conditions inadaptées, et on se bat contre les maladies qui s'ensuivent forcément.
Pour l'humain il en est de même : commençons par respecter ses besoins, et la plupart des remèdes deviendront inutiles. Mais un hygiénisme réaliste prend en compte tous les élements : on ne part pas de zéro, mais d'un monde hautement pollué, avec une immense surpopulation humaine, très peu de biodiversité et des équilibres naturels rompus.
Il s'agit alors d'accepter de considérer tous les remèdes possibles pour les cas où les symptômes ne relèvent plus de la meilleure façon possible pour le corps de gérer un problème qu'il sait gérer, mais de son incapacité à faire face à des conditions bien trop éloignées de ce qu'il est prévu pour affronter. Considérer les remèdes, ça ne veut pas dire les adopter, mais étudier objectivement le rapport bénéfice / risque réel, à court terme comme à très long terme.
Ainsi on évite de contrer les symptômes utiles et nécessaires, ceux qui témoignent des processus mis en place par le corps pour gérer la source de ses ennuis, et c'est pourquoi un naturopathe hygiéniste honnête ne peut "faire du symptomatique" qu'exceptionnellement.
Il s'agit aussi d'admettre la réalité : le corps humain d'aujourd'hui est faible et ne peut pas toujours bien réagir à des pratiques pourtant parfaitement naturelles et adaptées à l'espèce, comme le jeûne.
 

De quoi a besoin l'humain?

On pinaille beaucoup sur des détails entre scientifiques, il y a toujours des intérêts financiers et idéologiques qui viennent mettre leur grain de sel, mais dans les grandes lignes on le sait, reste juste à l'appliquer!
Il faut en règle générale une alimentation plutôt paléo, des compensations aux grosses carences psychosociales, et des mesures spécifiques pour contrer les différents effets de la pollution.

Date de dernière mise à jour : 10/05/2018

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